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Paulette Jaladieu
11 juillet 2012

Paulette à Carmaux

Or c’est à ce moment qu’un événement aller provoquer de grands bouleversement dans ma vie.

Mon oncle Gaston Bonafous avait une affaire importante à Carmaux. Il était marchand de grains. Il était aussi responsable de la distribution d’essence des bureaux de postes de la région et de diverses autres distributions sur les départements du Tarn et de l’Aveyron.

Il était aussi le président de la chambre de commerce du Tarn.

Or après neuf jours de maladie, il décède à trente huit ans.

Son épouse, ma tante Daly, n’avait jamais mis les pieds dans le magasin ni dans ses affaires.

Je suis venue à l’enterrement avec ma mère.

J’ai quitté Paris avec une valise contenant des affaires pour deux jours et je suis revenue chez ma mère deux ans plus tard …mariée.

Avant de mourir, mon oncle avait dit à son épouse, tante Daly : «   Propose à ta sœur Camille de te donner Paulette. Elle a fait des études commerciales, elle pourra me remplacer et avec l’aide de notre comptable monsieur Taillade vous vous en sortirez  . « 

Ce monsieur Taillade est devenu quelques années plus tard député du Tarn.

Gaston Bonafous avait un fils Georges, mon cousin germain mais il n’avait alors que quatorze ans et demi et était encore au lycée.

Ma mère, Camille ne voulait pas me laisser seule mais moi j’aimais bien Carmaux et les autres sœurs ont insisté pour me garder un an.

Finalement, Daly, Taillade et moi nous avons repris l’affaire et nous nous sommes mis au travail.

La dernière des sœurs Marthe s’était mariée avec Camile Maraval qui s’est occupé des livraisons du moulin et des travaux durs.

 

                                 maman10 

 

       

A quatre cela a bien fonctionné. Daly a acheté une petite voiture, une Rozenguard et nous avons passé le permis de conduire, toutes les deux.

Je l’accompagnai à la halle aux grains à Albi. Au début ce fut très dur car il n’y avait pas de femme et on la regardait d’un sale oeil.

Mais cela c’est rapidement amélioré car elle était très jolie et très distinguée et a su se servir de ses atouts.

 

Voilà pour le travail, parlons maintenant des loisirs.

 

Le dimanche je sortais avec mon cousin Georges Bonnafous et mon amie Andrée Bérail.

C’est chez elle que j’ai rencontré votre père.

J’étais invité pour les fêtes d’Albi chez son patron, monsieur Jean qui était le beau frère de Monsieur Bérail. Nous y allions tous les quatre, Andrée, sa sœur, Georges et moi et nous y retrouvions les deux filles de monsieur Jean, et deux autres cousines qui venaient de Paris.

Nous étions une bonne bande. Nous n’étions pas en peine pour trouver des cavaliers avec les mitrons de la boulangerie. Votre père était l’un d’eux et il devait nous chaperonner.

 

                                                     papa maman 3 

C’est à ce moment là que nous nous sommes fréquentés.

Seulement, voilà… Je voyais arriver la fin de mon année de travail chez tante Daly et il fallait que je retourne à Paris. Finis la belle vie. Alors Papa m’a dit qu’il voulait m’épouser.

Il ne devait partir pour faire son service militaire qu’en octobre.

Cela arrangeait la famille que je reste encore un an à Carmaux.

J’ai même travaillé au moulin. Quand Camile n’était pas là, je le remplaçais.

Si vous m’aviez vu avec les salopettes de Georges, couverte de farine de la tête aux pieds. Lorsque je faisais une fausse manœuvre et que je callais le monte charge, j’allais me renseigner au près de ma tante Marthe.

J’avais commencé à remplacer Camile car les clients arrivaient avec leurs sacs de grains, ils faisaient quelques courses en ville et voulaient reprendre la farine à leur retour.

Au début je leur disais que j’étais seule et que c’était trop dur pour moi, puis Camille m’a indiqué les manœuvres et cela a fonctionné.

Pour charger les sacs nous avions un monte charge à roulettes, donc aucun problèmes.

Mais ces cochons de clients avaient toujours mal aux reins et ne pouvaient pas faire d’efforts.

J’aidais aussi Camile à décharger les wagons qui arrivaient en gare de Carmaux, des sacs de maïs, d’engrais , de potasse d’Alsace, etc.

Quand les wagons arrivaient en gare de Carmaux, nous avions deux jours pour les décharger, sinon nous avions des frais supplémentaires.

Aussi, il fallait s’activer. C’est pourquoi j’aidais aussi au déchargement.

Le vendredi, jour du marché, les paysans descendaient de la campagne et nous leurs vendions des graines de semences de toutes sortes et aussi des maïs américains pour gaver les oies et les canards.

Mon oncle Camile, le mari de Marthe faisait les livraisons jusqu’à trente kilomètres autour de Carmaux. Nous vendions des grains, des engrais et de l’essence.

C’était une très bonne affaire car les coopératives agricoles n’existaient pas encore.

Elles ont été créés après la guerre de 40.

 

  

         

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